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Cancer: étapes et stades

Description des étapes

En l’absence de traitement, la majorité des cancers (tumeurs dites « solides ») évoluent en suivant les mêmes étapes, mais à des vitesses très variables et selon des modalités propres à chaque type de cancer.

C’est ce que l’on appelle l’« histoire naturelle » d’un cancer, c’est-à-dire son évolution spontanée en dehors de toute intervention :

  • La maladie débute par une lésion précancéreuse, qui contient des cellules en cours de transformation. Toutes les lésions précancéreuses ne donnent pas forcément des cancers.
  • Une cellule cancéreuse apparaît et commence à se multiplier. Dans un premier temps, la tumeur de petite taille reste localisée dans le tissu d’origine.
  • La tumeur grossit et commence à envahir les tissus voisins.
  • Les métastases apparaissent. Souvent, elles touchent d’abord les ganglions lymphatiques, petits organes dispersés dans tout le corps et palpables au niveau du cou, de l’aine et des aisselles, qui jouent un rôle clé dans la lutte contre les infections. Puis les métastases s’étendent aux autres organes. Elles sont responsables de 90% des décès par cancer.

Une description par stade reposant sur l’étendue et le volume de la tumeur est parfois utilisée. Elle distingue quatre stades :

  • le stade 1 qui correspond à une tumeur unique et de petite taille,
  • le stade 2 qui correspond à un volume local plus important,
  • le stade 3 qui correspond à un envahissement des ganglions lymphatiques ou des tissus avoisinants,
  • le stade 4 qui correspond à une extension plus large dans l’organisme sous forme de métastases.

Des moyens d’actions

Cette évolution n’est pas inéluctable : il existe différents moyens d’agir pour interrompre l’enchaînement des étapes.

La prévention consiste à ne pas s’exposer aux facteurs cancérigènes pour éviter l’apparition des lésions.

Le dépistage des lésions précancéreuses, lorsqu’il est possible, permet de les retirer avant qu’elles ne dégénèrent en cancer. C’est ce que permet, par exemple, le frottis cervicovaginal (dépistage du cancer du col de l’utérus).

Plus fréquemment, le dépistage permet de détecter des petites tumeurs avant l’apparition de symptômes grâce à des examens tels que la mammographie (dépistage du cancer du sein).

Enfin, la détection précoce consiste à identifier les signes d’alerte dès leur apparition : ils varient d’un cancer à l’autre, mais il est important de savoir les reconnaître (toux persistante, présence de sang dans les selles, grosseur qui ne diminue pas…) et de consulter sans attendre.

Dans la majorité des cas, plus un cancer est soigné tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison.

Source: e-cancer.fr